Gjeilo Serenity - Ensemble Vocal de Canisy

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Kaycee McFalls, violoniste

Kaycee, voilà près de deux ans que vous avez été nommée assistante dans un lycée de Saint-Lô. Et très vite vous avez rejoint l'Ensemble vocal de Canisy.
Quelle a été votre formation musicale avant d'arriver en France ?


Je viens d'une famille très musicienne. Enfant, j'étais toujours en train de courir à une leçon de musique ou une autre répétition. J'ai fait partie de chorales scolaires depuis l'âge de 9 ans, et je joue de quelques instruments. Je pratique le violon depuis 12 ans, l'ayant commencé dans l'orchestre scolaire de mon collège.
Pendant mes quatre ans de Fac, j'ai été membre de la chorale de l'Université d'Alabama, en Georgie. Avec cet ensemble, je suis allée au Carnegie Hall de New York et en Corée du sud.


Vous jouez bientôt la partie violon de "Serenity", une œuvre vocale du compositeur norvégien Ola Gjeilo. Le connaissiez-vous déjà aux Etats-Unis ?

Oui, Gjeilo est connu aux Etats-Unis, où il réside depuis quelques années. Justement, ma chorale de Fac a chanté son morceau "Ubi Caritas", que nous avons aussi interprété l'an dernier à Canisy. Par contre, je ne connaissais pas "Serenity" avant de le commencer cette année, sous la direction de Jean-Marc Boussard.

Vous accompagnerez le chœur au violon. Ce sera l'accord parfait entre l'instrument et les voix ?

Aucun morceau de violon n'est facile. "Serenity", par exemple, est redoutable car il demande des notes tenues. Jean-Marc m'a demandé de jouer ma partie comme un solo relativement indépendant du chœur, mais pour qu'on m'entende, je dois adapter le niveau sonore à celui des chants. Ce morceau a l'air très simple, mais la chose la plus difficile est de jouer avec fluidité et grâce.

Comment expliquez-vous le succès de ce jeune compositeur Norvégien dans un registre réputé sévère, celui de la musique sacrée ?

Je ne dirais pas que Gjeilo est connu aux USA par beaucoup de monde, mais il est de plus en plus programmé par les chorales universitaires. C'est clair qu'il a du talent, et la musique sacrée est tellement importante pour l'existence de la musique en général !  Elle a été le seul genre de musique pendant des millénaires, et la musique actuelle est basée sur la musique religieuse. On ne peut pas être musicien (spécialement choriste) sans chanter les morceaux religieux. Pourtant, la musique de Gjeilo n'a rien à voir avec les chants traditionnels de l'Eglise; ses mélodies sont proches de celles de Morten Lauridsen ou d'Eric Whitacre, que nous avons travaillées il y a quelques mois.

Et le Requiem de Mozart ? Voilà une œuvre universelle, mais l'aviez-vous chantée auparavant ? Avez-vous été déconcertée par les répétitions avec Dominique Debart ?

Quelle oeuvre ! Oui, je connais bien le Requiem de Mozart, l'ayant chanté à l'université en 2011. A la différence que c'était la version avec orchestre et pas celle avec piano à quatre mains. Ca fait toujours plaisir de travailler avec un nouveau chef, donc je suis très contente de partager cette expérience avec Dominique Debart. Vous avez raison, il peut être déstabilisant de répéter avec un inconnu après avoir appris les gestes de Jean-Marc, mais ça fait partie de notre travail en tant que choristes ! Il faut toujours regarder, toujours écouter, et surtout toujours être prêt à suivre le chef là où il veut nous emmener. And Dominique carries us into the eye of the storm !


Kaycee a regagné les Etats-Unis en juillet 2015, où elle poursuit ses études universitaires (Doctorat de droit).
Pour les concerts de la rentrée d'octobre, à Saint-Lô et Honfleur, la partie violon du Serenity d'Ola Gjeilo est interprétée par Julien Chautard.


Le Requiem façon Czerny
vu par Dominique Debart


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